Tout d’abord, le pénitent rentre 2 jours avant au couvent Saint Côme et Damien afin de se recueillir dans une « cellule ». Celle-ci est plutôt sommaire seule la bible lui servira de compagnie.
En effet, il est à la recherche d’une paix intérieure et doit se recentrer sur ses pêchés. Seul le curé connaît son identité.
La procession
Ensuite, le jour J, il partira de ce couvent avec le père dans l’anonymat, pour rejoindre l’église Sainte Marie et accomplir son destin. Vers 21 heures, Place Porta à Sartène, les portes de l’église s’ouvrent. Devant lui, des milliers de personnes sont présents et laissent le passage au porte croix.
Il entame alors son calvaire
Pour cela, il emprunte les ruelles escarpées de la ville de Sartène. Sur son parcours, le pénitent doit chuter 3 fois, à l’image du Christ. Symboliquement cela représente son ascension au mont Golgotha avant d’être crucifié.
Une fois à terre, la confrérie, le prêtre et les croyants entament des séries de prières. Avec notamment le fameux chant « Perdono, moi dio » qui implore le pardon. Le bruit de la chaîne traînant sur le pavé ainsi que ces chants religieux donnent la chair de poule. Ils résonnent tout au long de la procession et sont prenants.
Les conditions climatiques, certaines années, peuvent également rendre encore plus difficile ce calvaire.
Après un parcours bien précis il finit par rentrer dans l’église. Il dépose la croix devant l’autel, entouré de tous les pénitents, pour s’agenouiller et prier sur celle-ci. Les fidèles pèlerins peuvent ensuite embrasser le Christ et toucher la croix.
Une tradition religieuse ancrée
Enfin, le pénitent, après la procession, est reconduit au couvent et ne sera libéré que dans la nuit afin de respecter son anonymat. En plus des Sartenais qui sont de fervents Chrétiens, les touristes et les Corses d’ailleurs viennent ce jour là pour assister à cette procession impressionnante.
Indépendamment du sens religieux, cet événement qui se déroule à Pâques, marque le début de la saison touristique.